Le tea-time de janvier
Une saveur de zen dans les classes en 2019.
En 2019, regardons les autres avec un regard neuf, regardons l’autre dans l’instant présent.
Quand je suis fatiguée, je ne peux pas être heureuse. Apprendre à me reposer c’est muscler ma capacité d’arrêter. Travailler moins renforce ma capacité à savourer, à prendre du plaisir à vivre. Reconnaître que j’ai besoin de temps et d’espace.
Cela vous parle? Ce principe est universel, malheureusement nous l’avons perdu de vue, tout occupés que nous sommes à courir dans toutes les directions.
Or quand nous avons la capacité de nous reposer, nous avons la capacité de nous soigner. Quand nous avons la capacité de lâcher nos affaires, nos pensées,.. nous avons la capacité d’être heureux.
Quand nous souffrons, nous avons tendance à blâmer, à juger et nous ne sommes plus en lien avec le corps et l’esprit. Quand nous retrouvons le corps et l’esprit, nous retrouvons le bonheur.
De retour de la retraite des enseignants, dans la tradition de Thich Nath Hahn, au village des Pruniers, voici quelques pensées que j’aimerais partager avec vous.
L’essence même de la pleine conscience, est de reconnaître notre état d’émotion, corps et esprit, de nous donner du temps et de l’espace, d’arrêter, de se reposer et guérir (de nos blessures) et de générer la joie et le bonheur.
Et si en 2019, les éducateurs et les enseignants apportaient une saveur de zen en classe?
J’aimerais dans cet en-cas yoga de janvier aborder la communication non-verbale dans la classe. Notre culture est mal à l’aise avec le silence, les silences. Quand on est dans une salle d’attente, dans un ascenseur, dans une grande surface, dans une voiture, …., partout nous baignons dans un bain de musique relaxante, entrainante, d’informations utiles ou pas, de suggestions publicitaires,… Quand quelqu’un ne dit rien on pense d’abord qu’il y a quelque chose qui cloche. De la même façon, en classe le professeur parle, explique, démontre, corrige,…. laissant peu de place au silence. Or, les plus grands pédagogues le savent, c’est pendant les silences, les temps morts que les apprentissages se fixent. Un moment pour rire et relâcher la tension et l’attention, un temps de calme, et toute l’ambiance de la classe est transformée. L’art du pédagogue se trouve autant dans sa capacité à observer, à regarder, à être attentif à être sensible aux besoins des autres, à deviner leurs attentes, à sa manière de marcher vers son bureau, de s’assoir, de respirer. Je parle ici d’art car même si l’intention est bien présente dans l’esprit du professeur sa mise en oeuvre au quotidien demande une pratique régulière de la part de l’enseignant. Lire et comprendre un texte constitue un premier pas et ne dit-on pas que c’est le premier pas qui compte? Le mettre en pratique, dans le sens de l’incarner constitue une deuxième étape. Le professeur enseigne autant par ce qu’il reflète de sa personnalité, du charisme qu’il dégage que par les connaissances académiques qu’il va partager avec ses élèves. Tout le monde veut avoir du charisme. Comment faire? C’est à la fois extrêmement simple et difficile, dans le sens où il nous faut nous engager. Le sens de l’engagement dans la durée devient, au 21ème siècle où tout s’achète et tout va tellement vite, une denrée rare et précieuse. Nous vivons à l’époque où tout s’accélère, nous voyageons, cultivons nos légumes, élevons les animaux destinés à être consommés et pensons communiquer entre amis de plus en plus vite. L’impatience est le moteur, l’action doit être rentable et le résultat rapide.
Et si en 2019 j’installais des moments de silence? Si je décidais d’apprendre à me reposer? Si je lâchais un peu mes affaires? mes pensées? Si je revenais au corps et à l’esprit? Si je pratiquais l’écoute? Si je m’entrainais à être ouvert? Laisser entrer la simplicité dans ma vie, simplement renforcer ma capacité à savourer la vie.
En tant qu’enseignant, parent ou éducateur, faire en sorte que la classe devienne un lieu de pratique, par la pratique de l’enseignant et des élèves. Le simple fait de respirer 3 fois tous ensemble apporte un changement dans l’ambiance de la classe. Prendre soin de soi, de la classe, c’est quelque chose de respectable, de transformateur, qui engendre de la gratitude.
Revenir à l’écoute. Être là pour ses élèves, ses enfants, sa compagne. En effet, il ne suffit pas de dire « j’ai une pratique », les autres le perçoivent. Avons-nous conscience que quand nous nous transformons, cela touche les gens? Oserais-je prendre un engagement pour le mois qui viennent?
Par Catherine Nozeret.
Quand je suis fatiguée, je ne peux pas être heureuse. Apprendre à me reposer c’est muscler ma capacité d’arrêter. Travailler moins renforce ma capacité à savourer, à prendre du plaisir à vivre. Reconnaître que j’ai besoin de temps et d’espace.
Cela vous parle? Ce principe est universel, malheureusement nous l’avons perdu de vue, tout occupés que nous sommes à courir dans toutes les directions.
Or quand nous avons la capacité de nous reposer, nous avons la capacité de nous soigner. Quand nous avons la capacité de lâcher nos affaires, nos pensées,.. nous avons la capacité d’être heureux.
Quand nous souffrons, nous avons tendance à blâmer, à juger et nous ne sommes plus en lien avec le corps et l’esprit. Quand nous retrouvons le corps et l’esprit, nous retrouvons le bonheur.
De retour de la retraite des enseignants, dans la tradition de Thich Nath Hahn, au village des Pruniers, voici quelques pensées que j’aimerais partager avec vous.
L’essence même de la pleine conscience, est de reconnaître notre état d’émotion, corps et esprit, de nous donner du temps et de l’espace, d’arrêter, de se reposer et guérir (de nos blessures) et de générer la joie et le bonheur.
Et si en 2019, les éducateurs et les enseignants apportaient une saveur de zen en classe?
J’aimerais dans cet en-cas yoga de janvier aborder la communication non-verbale dans la classe. Notre culture est mal à l’aise avec le silence, les silences. Quand on est dans une salle d’attente, dans un ascenseur, dans une grande surface, dans une voiture, …., partout nous baignons dans un bain de musique relaxante, entrainante, d’informations utiles ou pas, de suggestions publicitaires,… Quand quelqu’un ne dit rien on pense d’abord qu’il y a quelque chose qui cloche. De la même façon, en classe le professeur parle, explique, démontre, corrige,…. laissant peu de place au silence. Or, les plus grands pédagogues le savent, c’est pendant les silences, les temps morts que les apprentissages se fixent. Un moment pour rire et relâcher la tension et l’attention, un temps de calme, et toute l’ambiance de la classe est transformée. L’art du pédagogue se trouve autant dans sa capacité à observer, à regarder, à être attentif à être sensible aux besoins des autres, à deviner leurs attentes, à sa manière de marcher vers son bureau, de s’assoir, de respirer. Je parle ici d’art car même si l’intention est bien présente dans l’esprit du professeur sa mise en oeuvre au quotidien demande une pratique régulière de la part de l’enseignant. Lire et comprendre un texte constitue un premier pas et ne dit-on pas que c’est le premier pas qui compte? Le mettre en pratique, dans le sens de l’incarner constitue une deuxième étape. Le professeur enseigne autant par ce qu’il reflète de sa personnalité, du charisme qu’il dégage que par les connaissances académiques qu’il va partager avec ses élèves. Tout le monde veut avoir du charisme. Comment faire? C’est à la fois extrêmement simple et difficile, dans le sens où il nous faut nous engager. Le sens de l’engagement dans la durée devient, au 21ème siècle où tout s’achète et tout va tellement vite, une denrée rare et précieuse. Nous vivons à l’époque où tout s’accélère, nous voyageons, cultivons nos légumes, élevons les animaux destinés à être consommés et pensons communiquer entre amis de plus en plus vite. L’impatience est le moteur, l’action doit être rentable et le résultat rapide.
Et si en 2019 j’installais des moments de silence? Si je décidais d’apprendre à me reposer? Si je lâchais un peu mes affaires? mes pensées? Si je revenais au corps et à l’esprit? Si je pratiquais l’écoute? Si je m’entrainais à être ouvert? Laisser entrer la simplicité dans ma vie, simplement renforcer ma capacité à savourer la vie.
En tant qu’enseignant, parent ou éducateur, faire en sorte que la classe devienne un lieu de pratique, par la pratique de l’enseignant et des élèves. Le simple fait de respirer 3 fois tous ensemble apporte un changement dans l’ambiance de la classe. Prendre soin de soi, de la classe, c’est quelque chose de respectable, de transformateur, qui engendre de la gratitude.
Revenir à l’écoute. Être là pour ses élèves, ses enfants, sa compagne. En effet, il ne suffit pas de dire « j’ai une pratique », les autres le perçoivent. Avons-nous conscience que quand nous nous transformons, cela touche les gens? Oserais-je prendre un engagement pour le mois qui viennent?
Par Catherine Nozeret.