L'édito de septembre

Prakṛti lakṣya bodha pūrvakaṃ jīvitavyaṃ mānavena
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​L’être humain doit vivre dans la conscience du but de la Nature.

​Dharma Sūtra, Première partie. Śrī Tathāta, Éditions Lumière du Dharma

Quand on entre dans la pratique du yoga, on se met en chemin, vers son corps, son esprit, son âme. Faire du yoga c’est s’occuper de soi mais aussi de son environnement. Celui-ci nous permet tout simplement d’être vivant. La terre nous héberge sur son sol, elle nous permet de nous chauffer, de nous abreuver, de nous nourrir. La terre ne fait aucune distinction de couleur de peau, de religion ou de croyance, elle accueille tout le monde depuis la nuit des temps avec générosité. Oui la terre est généreuse. Pendant des millénaires les hommes lui ont manifesté leur gratitude, avec respect. Au XXè siècle, tout a basculé. L’homme s’est senti le maître de l’Univers, il a pillé, sali, égoïstement. Dans le yoga on parle d’ignorance (Avidiya) et on dit que l’ignorance mène à l’égoïsme. Sans doute que la majorité des hommes étaient ignorants des impacts de leurs comportements. L’après-guerre a donné naissance à des années d’insouciance, très joyeuses. Au XXIè siècle la terre se révolte et plus personne ne peut ignorer les effets désastreux de nos comportements. N’attendons pas que les autres fassent le boulot à notre place, chacun peut prendre ses responsabilités. Faisons notre part de colibri. Marine va nous proposer tout au long de cette année des gestes simples à adopter. En ajouter un par mois, c’est une façon d’envoyer notre gratitude à notre terre qui nous héberge et nous nourrit. En route vers la miette de plus.

Par Catherine Nozeret